Qui Je Suis
Mon Histoire, Mes Recherches
Bonjour
Musicothérapeute diplômée, c'est dans le cadre de ma soutenance que j'ai commencé à explorer le vécu des futurs parents au cours de la grossesse mais aussi les rites de naissances. Ce travail est une forme de déconstruction de l'image du père "sévère" pour la redécouverte du père "tendre".
Je propose des rencontres d'autrice, des conférences, des stages, des débats, des formations, de la sensibilisation autour des principales thématiques de mes des recherches que sont la couvade, la paternité, le genre, le troisième genre, le mythe qui aurait précédé le patriarcat.
Associés à ces principaux thèmes et de façon transversale, j'explore l'égalité, la parentalité, les discriminations, la conciliation vie privée-vie pro et le bien-être bien évidemment.
Mon histoire
C'est au cours du mémoire que je soutenais dans le cadre d'un D.U. de musicothérapie, que j'ai découvert le sujet de la couvade qui m'a mobilisée dés lors et jusqu'à aujourd'hui.
C'est sans aucun doute mon histoire personnelle qui m'a amenée jusque-là. A cet endroit où je questionne autrement des écrits lointains, confrontée à ce que je découvrais dans l'accompagnement non-verbal de futurs pères dans le couple.
Adolescente, classiquement et comme beaucoup de jeunes filles de ma génération, il n'y avait pas beaucoup de possibilités de choix en terme de profession pour une jeune fille élevée dans la "religion". Au lycée, je me suis tournée vers la seconde T4 qui permettait une fois le bac en poche, d'être infirmière ou secrétaire médico-sociale. Donc j'avais en tête de devenir infirmière quand j'ai réalisé que le sang des autres glaçait mon propre sang. Il n'y a pas eu de vocation, pas de passion, pas d'illumination... mais une facilité de contact, une voix qui m'ont amenée à presque quarante ans, à être chanteuse, puis musicothérapeute. Vu sous cet angle, j'ai surtout été une mère au foyer puisque je n'ai pas été salariée pendant plusieurs années avec ou sans conjoint à mes cotés.
Mais si vous aviez idée à quel point cet accompagnement des futurs parents a ancré ma vie dans un rapport à moi-même et aux autres tellement plus rassurant car tellement plus humain. On évoque désormais la coopération à l'origine de nos premières sociétés... eh bien ce travail de recherche met en évidence cette coopération au sein du groupe mais aussi au sein du couple si ce dernier est accompagné et connait en conscience les enjeux de la grossesse. Dans nos sociétés, nous avons fantasmé la grossesse en remettant ce temps essentiellement entre les mains des femmes. Ainsi si quelque chose n'allait pas , c'était nécessairement de leur faute.
Alors pourquoi ne pas redécouvrir la grossesse et ses enjeux à l'image de nos ancêtres qui plaçaient cet évènement au cœur de leurs rituels.
Mes Recherches
Dans l'entre-deux, dans l'interstice
Une histoire ancienne
Je me présente, je suis Roberte Laporal. Vous le saviez déjà en venant sur mon site. Et pourtant il m'a fallu des années avant de comprendre que c'était bien moi. Mon nom comme mon prénom portent en eux toute une histoire, une lignée, qui font de moi la personne que je suis. Fort heureusement j'ai toujours assez ou assez bien aimé mon nom qui n'était cependant pas conventionnel, pas classique. Je n'ai jamais rencontré une autre Roberte tout au long de mon parcours scolaire... Encore récemment, j'expliquais à un groupe der personnes tout juste rencontrées que j'avais plaisir à étrenner ce nom qui me ressemblait ou bien auquel je ressemblais. Roberte, c'est le prénom de mon père. Après des recherches généalogiques, j'ai découvert que ce prénom venait en droite ligne d'ancêtres issu.e.s d'une histoire germanique. Mais mon père n'avait pas cette conscience, à la différence peut-être de mon grand-père puisque ce dernier se nommait Hildevert ou Hildebert, les deux orthographes faisant foi. Et mon nom Laporal aussi...
Je suis noire de peau, avec les cheveux crépus et j'adore les coupes afro, la danse. J'ai adoré le Bénin, le seul pays africain visité à ce jour. La-bas, je me suis sentie liée, et enracinée avec une histoire douloureuse et joyeuse à la fois. Ce qui m'a d'ailleurs, spontanément amenée à rendre hommage au prêtre vaudou qui laissait son terrain à disposition du festival dans lequel je me produisais alors en tant que chanteuse.
Par ma mère je suis directement issue à la fois d'une lignée d'esclaves et de colons, entre une arrière-arrière-grand-mère née esclave et le nom hollandais de colonisateurs de mon grand-père "blanc".
Née à Paris, j'ai vécu, comme la majorité des migrant.e.s qui découvraient leur culture, j'ai eu des difficultés à être reconnue comme étant aussi antillaise. Mais j'aime beaucoup aussi les Inuits, la musique celte, découvrir les traditions des peuples de l'Amazonie et tellement d'autres cultures car je suis tout cela. Mon adn me l'a révélé. Mais j'ai surtout réalisé que je sentais vivre en moi, une conscience collective et une intelligence collective qui m'a reliée à tous et chacun.e sur terre. Et je crois que nous pouvons tous et toutes ressentir ces connexions à un moment ou un autre de notre vie.
Une grossesse, une naissance
Je fais partie d’une famille nombreuse avec un père peu présent et une maman débordée et courageuse. L’arrivée d’un frère ou d’une sœur a toujours été un évènement heureux quand j’étais enfant, inconsciente que j'étais des enjeux liés à l’arrivée d’un bébé dans une famille, pour mes parents plus précisément. Et pourquoi aurais-je pensé autrement qu'en ayant en tête l'amour d'un bébé pour son entourage proche et l'amour sororale que j'avais à lui donner. De fait à mes yeux, et toujours à ce jour, la naissance d’un.e enfant est un événement porteur de beauté et d’espoir. Mais je sais aussi que cette naissance rebat les cartes de tout ce qui était supposé être joué avant le projet de bébé : les certitudes peuvent s'effondrer, les doutes vont demander à être confirmés ou infirmés,... La grossesse est ce bouleversement qui peut aller jusqu'à questionner la pertinence de notre propre existence. C'est d'une telle évidence désormais à mes yeux, que sur Nantes, j'ai sollicité différentes associations afin de sensibiliser aux enjeux de a périnatalité et d'élaborer un projet afin d’accompagner les mamans, les femmes. L'association Femmes Océanes s'est engagée dans ce gros travail de prévention et d’accompagnement. C'est ainsi qu'est née l'action Renouv'Ailes qui a su déployer un ensemble d’actions gratuites (conférences, ateliers, expositions), qui s’inscrivent dans le champ de la santé maternelle et infantile pour sensibiliser, informer et alerter sur les violences faites aux femmes, plus particulièrement sur le temps de la périnatalité (projet d'enfant, grossesse et arrivée d'un enfant).
L'interstice, cet entre-deux
C'est parce que consciemment ou pas, j'ai toujours perçu le fait d'être entre au moins de deux cultures, deux histoires, deux genres, deux couleurs que j'ai construit le fait de régulièrement être poussée dans cet interstice. Pendant longtemps, j'ai pensé que cet espace était vide, que je n'étais rien là, qu'il fallait être ici ou là mais pas dans ce lieu et pourtant... Oui j'ai réalisé que c'est là, dans cet espace, cet interstice que je me découvre et que je vois ce qui n'est pas encore visible, que j'aiguise ma vue à l'invisible, mon oreille à l'indicible, que je sens de larges espaces...
Est-ce que je suis la seule à me retrouver dans cet espace-temps. Non, nous sommes tous et toutes amené.e.s à vivre, à passer pour un temps plus ou moins long, dans cet interstice que nous vivons comme une exclusion au lieu de le vivre comme un espace de liberté. C'est dans cet espace que je me suis préparée sans le savoir à découvrir la couvade et le rituel de la couvade.
Travaillons ensemble
Contactez-moi pour que nous puissions travailler ensemble.